Amener le soldat inconnu au Canada

Au printemps 1998, le président national invita bon nombre de ministères gouvernementaux et d’autres organisations à prendre part à un Groupe de travail visant à faire en sorte que le projet de la Tombe du Soldat inconnu devienne réalité.

INTRODUCTION

C’est dans le cadre d’un projet établi dans le cadre du Programme des partenariats du millénaire, que La Légion royale canadienne (LRC) a soumis l’idée d’intégrer une Tombe du Soldat inconnu au Monument commémoratif de guerre du Canada. Fort du soutien des Anciens combattants de l’armée, de la marine et des forces aériennes du Canada (ANAVETS) et du Conseil national des associations d’anciens combattants (CNAAC), la Légion a pris les devants en approchant bon nombre de ministères du gouvernement fédéral en vue d’obtenir leur participation au projet. Or, les réactions enthousiastes et favorables des ministères d’Anciens Combattants Canada (ACC), de la Défense nationale, des Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, et du Patrimoine canadien, ainsi que de la Gendarmerie royale du Canada, et sans oublier le soutien financier du Bureau du Canada pour le millénaire, auront permis que la Tombe du Soldat inconnu devienne réalité.

DOCUMENTATION

Une rencontre préliminaire s’est tenue le 25 février 1997 en présence de M. Ian Inrig, de l’organisation ANAVETS, et d’un représentant du CNAAC, afin d’examiner la question d’une version canadienne de la Tombe du Soldat inconnu. Cette rencontre s’avéra intéressante, mais il est devenu clair que la portée et le coût de cette initiative seraient importants et nécessiteraient de grands efforts avant d’être mise à exécution. Il faudrait aussi une approbation formelle de la part de tous les membres de la Légion. Ainsi, une recommandation en ce sens a été envoyée au Conseil exécutif LRC pour leur approbation lors de leur réunion tenue à la fin de Novembre 1997. Le Conseil exécutif a approuvé la recommandation et le secrétaire national de la Légion se mirent à présider une série de réunions avec divers ministères et organismes gouvernementaux.

À l’origine, le secrétaire national était d’avis que le soldat inconnu devait être issu des victimes de la guerre des Boers, étant donné que c’était là la toute première guerre de cinq guerres auxquelles le Canada a participé au cours du 20e siècle. Avec cette proposition, une rencontre rassemblant les trois organisations de vétérans, ACC et le mgén Roméo Dallaire, des Forces armées canadiennes, fut organisée avec M. Harry Needham du Musée canadien de la guerre qui, concurremment, s’intéressait alors à organiser une activité venant commémorer le 100e anniversaire du début de la guerre des Boers.

Lors de la rencontre du 12 mars 1998, le mgén Dallaire engageait le soutien total des Forces armées canadiennes à la mise en œuvre d’une tombe de soldat inconnu comme projet du millénaire par La Légion royale canadienne, mais il fit valoir que le soldat inconnu devait être issu de la bataille de la crête de Vimy et non de la guerre des Boers.

Compte tenu que Vimy avait été le premier engagement majeur des Forces canadiennes en temps de guerre sous un leadership canadien, et en reconnaissance de l’importance de la victoire de Vimy, tous les participants furent d’accord à dire que c’était là une proposition plus appropriée… à une exception près. Le Dr Serge Bernier du MDN souligna que Terre-Neuve ne faisait pas partie du Canada à l’époque de la Première Guerre mondiale, ce qui laissait sous-entendre que le soldat inconnu issu de Vimy ne pouvait être un Terre-Neuvien. Mais, devant aucune autre solution, il accepta éventuellement que le site de Vimy demeure la source des restes du soldat inconnu.

Fort de l’engagement des FAC et de l’accueil positif d’ACC et des deux autres importantes organisations de vétérans, le secrétaire national de la Légion fit alors parvenir, par l’entremise du président national, une correspondance à tous les ministères et organismes gouvernementaux intéressés à établir un Groupe de travail de la Tombe du Soldat inconnu et mettre en place la Tombe dans le cadre d’un projet pour le nouveau millénaire de La Légion royale canadienne. Dès lors, sur une période de deux ans, le Groupe de travail allait voir à orchestrer tous les détails associés au projet.

ORGANISATION DE PROJET (GROUPE DE TRAVAIL)

Au printemps 1998, le président national invita bon nombre de ministères gouvernementaux et d’autres organisations à prendre part à un Groupe de travail visant à faire en sorte que le projet de la Tombe du Soldat inconnu devienne réalité. Les organisations suivantes furent invitées à en devenir membre :

  • ANAVETS
  • CNAAC
  • Anciens Combattants Canada (ACC)
  • Défense nationale
  • Gendarmerie royale du Canada (GRC)
  • Travaux publics et Services gouvernementaux Canada (TPSGC)
  • Musée canadien de la guerre
  • Commission des sépultures de guerre du Commonwealth (CSGC) (Agence canadienne)
  • Commission de la capitale nationale (CCN)

Le Groupe de travail de la Tombe du Soldat inconnu, présidé par le bgén (ret) Duane Daly, secrétaire national de la Légion, a tenu 11 rencontres durant la durée du projet. Voici un bref résumé des importantes décisions et discussions qui eurent lieu lors de chaque rencontre.

Lors de la première rencontre tenue le 22 avril 1998 à la Legion House sise au 359, rue Kent à Ottawa, plusieurs résolutions furent adoptées :

  • La recommandation du MDN à l’effet que les restes du soldat inconnu proviennent des champs de bataille de Vimy lors de la Première Guerre mondiale est acceptée;
  • Il est convenu que le choix des restes du soldat inconnu des champs de bataille de Vimy serait la responsabilité de la CSGC;
  • Il est convenu de situer la Tombe du Soldat inconnu sur le site du Monument commémoratif de guerre du Canada.

Lors des rencontres subséquentes du groupe de travail, les importantes résolutions suivantes furent adoptées :

LA LÉGION :

D’abord et avant tout, le Groupe de travail constituait le comité qui verrait à la coordination du projet, et ce, sous la présidence de La Légion royale canadienne. La Légion serait aussi responsable de la conception et de la coordination des cérémonies liées à l’inhumation, de concert avec la participation de ANAVETS et du CNAAC comme partenaires égaux. Cela dit, il fut rappelé que le décret en conseil 1965-688 confiait au ministre des Anciens Combattants la responsabilité des questions liées « à la commémoration des morts de la guerre ». Conséquemment, la responsabilité des cérémonies tenues à Vimy incombait à ACC.

TPSGC :

Le ministère des Travaux publics et Services gouvernementaux Canada (TPSGC) assuma la responsabilité pour le design et la réalisation de la Tombe du Soldat inconnu et les modifications à apporter au Monument commémoratif de guerre du Canada pour y intégrer la Tombe. Lors de la troisième rencontre du Groupe de travail le 23 septembre 1998, il fut convenu que la tombe serait contenue dans un sarcophage surmontant les marches menant au Monument commémoratif de guerre, et que le sarcophage serait dessiné par M. Maurice Joanisse suivant le modèle de l’autel du Mémorial de Vimy. La carrière d’où le granite serait tiré serait celle de Rivière-à-Pierre, soit la même carrière d’où provenait la pierre ayant servi à la construction du Monument commémoratif de guerre. Mme Mary Ann Liu fut l’artiste retenue pour la conception des éléments de bronze qui allaient orner le sarcophage.

À la huitième rencontre du Groupe de travail le 16 février 1999, l’Association des services funéraires du Canada convenait de fournir deux cercueils, dont un qui contiendrait les restes du soldat inconnu et un second pour être utilisé durant les répétitions ou comme réserve dans une quelconque situation d’urgence. Il fut également confirmé à l’unanimité que le texte sur la Tombe se lirait comme suit : « ‘LE SOLDAT INCONNU’ ‘THE UNKNOWN SOLDIER’ ». À la rencontre suivante du 22 mars 2000, il fut convenu à l’unanimité que le cercueil serait drapé du drapeau canadien – et non pas du drapeau de Vimy du Imperial War Museum, comme l’avaient suggéré les médias – étant donné que le soldat inconnu représentait tous les Canadiens morts au combat et dont les restes étaient dans un lieu de sépulture inconnu.

MDN :

Le ministère de la Défense nationale (MDN) serait responsable de voir à escorter et à transporter les restes de la dépouille depuis les champs de bataille de Vimy, alors que la CSGC était responsable du choix des restes d’un Soldat inconnu et de leur récupération. Lors de la quatrième rencontre du Groupe de travail, le 20 janvier 1999, il fut convenu par tous que le Soldat inconnu représentait tous les marins de la Marine marchande morts en temps de guerre, ainsi que tous les membres de l’Armée, de la Marine et des Forces aériennes ayant subi le même sort. Il fut aussi convenu que la Croix de Victoria et tout autre honneur militaire n’entraient pas en ligne de compte pour le Soldat inconnu. Le MDN serait aussi responsable du transport, de l’entreposage et de la sécurité liés aux restes de la dépouille, y compris tous les aspects cérémoniaux s’y rapportant;

CSGC :

Anciens Combattants Canada (ACC) demanda à la Commission des sépultures de guerre du Commonwealth (CSGC) de localiser les restes d’une dépouille d’un soldat inconnu à partir d’un secteur d’environ 25 kilomètres, partant de Loos-en-Gohelle au nord et s’étendant jusqu’à Neuville-Vitasse au sud, soit un secteur où les Canadiens connurent bon nombre de succès militaires pendant la Première Guerre mondiale. En décembre 1999, la CSGC arrêtait son choix sur un site d’où les restes d’un soldat inconnu seraient récupérés, soit le cimetière de Cabaret-Rouge. Ce cimetière, aménagé par les troupes britanniques en mars 1916, a grandement été utilisé par le Corps d’armée canadien jusqu’en août 1917; on y retrouve au-delà de 8 000 sépultures, dont celles de 750 Canadiens.

Lors de la quatrième rencontre du Groupe de travail, la CSGC rapporta qu’elle avait approuvé, lors de sa réunion du 16 décembre 1998, la demande déposée par le Canada pour le rapatriement des restes d’un soldat inconnu.

ACC :

Le ministère des Anciens combattants (ACC) verrait à cerner l’aspect des communications et relations publiques liées au projet, y compris la préparation d’un plan de communications, de concert avec la participation de toutes les parties prenantes. À la huitième rencontre du Groupe de travail, Mme Sandra Lavigne d’ACC annonça que la Société Radio-Canada allait voir à la diffusion des cérémonies.

Il fut également convenu parmi tous les membres que les organisations ministérielles participant au projet verraient au financement total du projet. Il n’y aurait aucun projet parallèle de collecte de fonds. Cela dit, il fut décidé à la troisième rencontre qu’une demande de subvention serait soumise en vertu du Programme des partenariats du millénaire du Canada, et ce, au nom de toutes les organisations non gouvernementales qui avaient affecté des ressources en soutien au projet. Cette demande fut approuvée en avril 1999. Des fonds étaient disponibles, mais comme l’expliqua M. André Smith d’ACC, le coût du programme au complet, y compris l’exposition en chapelle ardente dans tous les territoires et provinces du Canada, serait d’environ 20 M $, tandis que si le projet se limitait à Vimy et à Ottawa, le coût serait d’environ 3 M $. Vu dans cette perspective, la décision fut prise que l’exposition en chapelle ardente des restes du Soldat inconnu se tiendrait seulement dans la Capitale nationale.

La date provisoire pour la cérémonie d’inhumation a d’abord été prévue pour le dimanche 2 juillet 2000. Lors de la troisième rencontre du Groupe de travail, la décision fut prise que les cérémonies entourant le transfert des restes de la dépouille à Vimy se tiendraient le 13 mai 2000, et que le service funèbre à Ottawa se tiendrait le 18 juin 2000. Or, en raison de contraintes budgétaires mises en évidence à la cinquième rencontre du Groupe, la décision fut prise que les cérémonies entourant l’inhumation dans la Capitale nationale auraient lieu le lundi 22 mai 2000.

À la sixième rencontre du Groupe de travail, le 15 septembre 1999, la date de l’inhumation changea de nouveau, en raison d’objections émises par le maire d’Ottawa (conflit avec le Festival des tulipes) et de celles du clergé (tenue de la cérémonie un dimanche matin). Par conséquent, la nouvelle date de la cérémonie d’inhumation fut arrêtée pour le dimanche après-midi 28 mai 2000, précédée par le transfert officiel des restes de la dépouille en France le 25 mai 2000. À la septième rencontre du Groupe, le 1er décembre 1999, il fut convenu que l’exposition en chapelle ardente se tiendrait à compter de la soirée du 25 mai 2000, jusqu’au dimanche 28 mai 2000. Il fut aussi convenu que de la terre provenant de chaque province et territoire serait déposée sur le sarcophage dans le cadre de la cérémonie de mise en terre. Un représentant de la Légion de chaque province y déposerait cette terre lors de la cérémonie.

Les deux dernières rencontres du Groupe de travail, qui eurent lieu les 26 avril et 26 juin 2000, virent à résumer tout ce qui avait été accompli, suite à quoi le secrétaire national de La Légion royale canadienne devait conclure en félicitant tous et chacun pour le succès retentissant du projet.

CÉRÉMONIES DE VIMY

Tôt en date du 25 mai 2000, les restes de la dépouille du Soldat inconnu furent transportés par corbillard des bureaux de la CSCG, à Beaurains, vers le cimetière canadien No 2 à Vimy où ils furent déposés devant la Croix du sacrifice. Vers 9 h 30, les jardiniers de la CSCG attitrés au cimetière Cabaret-Rouge transportèrent le cercueil jusqu’aux portes du cimetière où il fut pris en charge par un corbillard qui le transporta jusqu’à l’entrée nord-ouest donnant accès au Mémorial de Vimy, où il s’y arrêta. Dès lors, le cercueil fut pris en charge par un groupe de porteurs français qui placèrent le cercueil sur un catafalque situé au bas des marches menant jusqu’à l’autel du Mémorial.

Plusieurs hauts dignitaires étaient présents et se sont addressés à la foule présente, dont M. Dussourd, préfet du Pas-de-Calais; l’Amiral Sir John Kerr, vice-président de la CSCG; l’Honorable George Baker, ministre canadien des Anciens Combattants; et le bgén Fairwell, aumônier-général des Forces armées canadiennes. Suite à la cérémonie, le cercueil fut amené vers l’aéroport de Lille, où on le plaça à bord d’un aéronef CC-150 des Forces armées canadiennes qui décolla à 14 h en direction du Canada avec, aussi à son bord, des participants du pèlerinage.

CÉRÉMONIES DE LA CAPITALE NATIONALE

Tous ceux et celles qui ont été associés à la Tombe du Soldat inconnu ont reconnu l’importance historique du projet pour le Canada. Tous ont convenu que les cérémonies rattachées au projet devaient être entourées de dignité et d’une ampleur compatibles avec l’importance historique de l’événement. Par conséquent, beaucoup de temps et d’efforts du groupe de travail, ainsi que du personnel de projet des diverses organisations, furent consacrés à planifier et à organiser les cérémonies qui se tiendraient dans la capitale nationale.

L’aéronef des FAC atterrit à Ottawa à 15 h 53 le jeudi 25 mai 2000. La délégation du pèlerinage fut accueillie par le ministre de la Défense nationale, l’Honorable Art Eggleton, qui y alla d’une brève allocution. Suite à son discours, le corbillard suivi des porteurs et de la délégation s’est déplacé en cortège motorisé vers le Manège militaire du carré Cartier Square, le tout sous escorte policière. Le défilé était attendu à l’intérieur du manège militaire par un affût de canon tiré par un camion. Le cercueil fut déposé sur l’affût de canon qui le transporta jusqu’à l’allée supérieure devant la Tour de la Paix. Les porteurs y ont alors soulevé le cercueil pour l’amener jusqu’à l’édifice du Centre où il fut déposé sur un catafalque dans le Hall d’honneur.

Avant que la période de veille ne soit accessible au grand public, le gouverneur général et le premier ministre se sont joints au groupe de délégués officiels en face du catafalque. L’aumônier général et le gouverneur général prirent alors la parole tour à tour. Après la signature du Livre de condoléances par les délégués officiels, on vit ensuite des centaines de vétérans se rassembler dans le Hall d’Honneur et, tour à tour, s’approcher du catafalque et témoigner de leur respect. Ils furent suivis par un groupe de cadets présents pour assister à l’arrivée du Soldat inconnu.

Les restes du Soldat inconnu ont été exposés en chapelle ardente jusqu’au dimanche 28 mai 2000. Après avoir mis fin à la période de veille, les porteurs se sont approchés du catafalque pour y reprendre le cercueil et, d’un pas solennel, précédés de l’Aumônier général, quitter lentement le Hall d’honneur et défiler sous les arcs de la Tour de la Paix. Le cercueil fut ensuite placé et fixé sur un affût de canon tiré par des chevaux, le tout fourni par la Gendarmerie royale du Canada. Un convoi funèbre militaire se mit alors en branle avec un contingent de personnes en deuil et sans uniforme, suivi d’un autre, porteur d’uniformes, et finalement un contingent de délégués officiels. À noter que quelque 1 000 vétérans faisaient partie du cortège qui défila devant quelque 15 000 spectateurs.

Une fois la cérémonie officiellement terminée, la suite vice-royale et les délégués officiels du cortège funèbre quittèrent le site du Monument commémoratif de guerre pour se diriger en direction est sur la rue Elgin. Le groupe de porteurs et les gardes furent appelés à rompre les rangs et à aller rejoindre les escortes sur la rue Wellington. Le grand contingent de vétérans se dirigea en direction nord sur Elgin pour ensuite se diriger en direction est sur Wellington, où l’on rompit les rangs en face du Centre de conférences. Le contingent militaire retourna au manège militaire du carré Cartier Square où il fut appelé à rompre les rangs.

Aux environs de 17 h ce jour-là, une énorme grue apparut sur la rue Elgin pour y déposer le couvercle et sceller le sarcophage. Le projet de la Tombe du Soldat inconnu venait d’être complété.

CONCLUSION

Le projet de la Tombe du Soldat inconnu est né d’une initiative qui voulait commémorer, de façon tangible, les milliers de militaires canadiens, hommes et de femmes, ainsi que les membres de la Marine marchande, qui ont fait le sacrifice suprême en donnant leur vie à la défense de notre pays et de notre mode de vie, et dont les lieux de sépulture sont inconnus en terres étrangères ou par-delà les mers. La cérémonie qui s’est tenue le 28 mai 2000 fut l’aboutissement de deux années de planification de la part de plusieurs organisations.

La Tombe du Soldat inconnu aujourd’hui fait partie intégrante de toute cérémonie qui se déroule au Monument commémoratif de guerre du Canada. Lors de la cérémonie nationale du jour du Souvenir, organisée par la Légion, des milliers de Canadiens et de Canadiennes de partout au pays déposent leur coquelicot sur la Tombe à la conclusion de la cérémonie pour exprimer leur respect envers ceux et celles qui ont consenti à l’ultime sacrifice.