La Légion royale canadienne plaide depuis longtemps en faveur de l’adoption par le gouvernement de normes nationales de formation pour les chiens d’assistance, des animaux remarquables qui constituent une bouée de sauvetage pour les vétérans des Forces armées canadiennes et de la Gendarmerie royale du Canada qui souffrent de traumatismes liés au stress opérationnel, tels que le syndrome de stress post-traumatique, ou de blessures physiques.
L’Opération chiens d’assistance a fourni plus de 2 millions de dollars pour former et jumeler plus de 61 vétérans avec des chiens d’assistance, avec 27 de plus à venir.
Le contenu de cet article d’opinion est reproduit avec la permission du Hill Times, où il a été publié à l’origine en novembre. Il a été rédigé par Nujma Bond, directrice des communications et porte-parole nationale de la Légion. La Légion remercie les vétérans qui ont généreusement fait part de leurs expériences avec nous.
Caliber, à gauche, est une chienne d’assistance de race grand caniche jumelée à Kenda Doody, vétérane des FAC à la retraite, au centre. La chienne Cora, de race berger allemand, à droite, est associée à Ed Brake, ancien membre de la GRC à la retraite. Photos courtoisie de Fire Team K9 Service Dogs
OPINION | par Nujma Bond | 11 novembre 2024
La Légion royale canadienne plaide depuis longtemps en faveur de l’adoption par le gouvernement de normes nationales de formation pour les chiens d’assistance, des animaux remarquables qui constituent une bouée de sauvetage pour les vétérans des Forces armées canadiennes et de la Gendarmerie royale du Canada qui souffrent de traumatismes liés au stress opérationnel, tels que le syndrome de stress post-traumatique, ou de blessures physiques.
Le Canada ne dispose toujours pas de telles normes. Pourquoi est-ce important ? La question est résumée dans les mots d’un vétéran de la GRC à la retraite, Ed Brake. Ancien sergent d’état-major et chef de l’unité motocycliste de la GRC à Ottawa, M. Brake vit depuis environ deux ans avec une chienne d’assistance de type berger allemand, Cora. Cora a été dressée dans le cadre d’un programme reconnu par Wounded Warriors Canada (WWC).
« Je peux déjà constater les avantages d’avoir un vrai chien d’assistance certifié », explique-t-il. Non seulement en raison du soutien qu’ils apportent, mais aussi « parce qu’il y a une tonne de faux, et cela fait une différence ». Il ajoute que les chiens légitimes sont régulièrement remis en question, ce qui peut être une expérience désagréable.
Ce n’est pas qu’il y ait eu un manque flagrant de volonté d’élaborer des lignes directrices nationales au Canada. Le gouvernement fédéral s’est attelé à cette tâche et était sur le point d’y parvenir en 2018, mais l’effort s’est arrêté assez brusquement et a apparemment été abandonné. La raison ? La Légion a appris qu’il était trop difficile de parvenir à un consensus entre les parties concernées, y compris les groupes bien intentionnés, mais disparates qui gèrent les programmes de formation.
Si des consultations nationales approfondies ont eu lieu, il est certainement possible de réunir un groupe d’experts, d’élaborer un plan et de mettre en place des normes dans un délai relativement court. Tout le monde ne sera pas d’accord, mais le bon sens doit prévaloir. Le Canada dispose déjà de normes et de réglementations nationales pour de nombreux éléments ayant une incidence sur la santé et le bien-être.
En appliquant les normes et en fournissant des cartes d’identité, il serait beaucoup plus facile pour le grand public de reconnaître un animal d’assistance certifié. Cela aiderait les compagnies aériennes, les restaurants, les lieux de travail et autres. Cela permettrait également à des organisations telles que la Légion, et peut-être même à Anciens Combattants Canada, de verser des fonds aux anciens combattants pour l’alimentation et les soins coûteux des chiens, sachant que les animaux et leurs propriétaires ont reçu une formation accréditée et que les chiens sont considérés comme un outil officiel de traitement.
À l’heure actuelle, la direction de l’Ontario de la Légion dirige un programme appelé Opération chiens d’assistance et, grâce à sa collaboration avec WWC, a fourni plus de 2 millions de dollars pour aider à former et à jumeler plus de 61 vétérans avec des chiens d’assistance, et 27 autres sont en voie de l’être. La direction du Québec de la Légion est sur le point d’entamer une collaboration semblable. Le WWC ayant élaboré un ensemble de normes, celles-ci pourraient être appliquées dans tout le pays dès aujourd’hui, sous réserve des modifications qui pourraient être nécessaires. Le cadre existe et a été testé.
Caliber, une chienne d’assistance de race grand caniche surnommée Callie, a été jumelée à Kenda Doody, une vétérane des FAC aujourd’hui à la retraite, il y a deux ans, à la suite d’une suggestion d’un fournisseur de soins de santé. Elles sont devenues une « équipe » en novembre dernier. Ancienne combattante, Kenda Doody décrit ainsi leur relation : « Callie m’a redonné de la douceur », dit-elle, alors qu’elle était devenue « dure », inaccessible, colérique et isolée après avoir vécu des expériences traumatisantes pendant son service dans les forces armées.
Ces animaux peuvent rassurer, réduire l’anxiété et rendre possible une vie plus « normale », permettant littéralement à certains vétérans de sortir de leur sous-sol et de réintégrer la société. Notre pays doit prendre des mesures pour permettre à nos vétérans de recevoir et de conserver plus facilement un chien d’assistance qualifié dans le cadre de leur plan de traitement.
Voici un plan en trois étapes à envisager :
- Créer des normes nationales pour les chiens d’assistance destinés aux vétérans (et au grand public par la même occasion), en reconnaissant les chiens comme une option réglementée dans le cadre du traitement des vétérans ;
- Si nécessaire, fournir un soutien financier pour aider les vétérans à maintenir la santé de leurs chiens grâce à un processus simple ; et
- Mettre en œuvre rapidement les nouvelles réglementations après avoir obtenu l’accord de toutes les provinces et territoires sur les synergies nécessaires.
Comme le dit M. Brake, vétéran de la GRC : « Ma vie a changé depuis que j’ai reçu Cora ». Et Mme Doody, vétérane des FAC, à propos de Callie : « Je dois m’occuper d’elle parce qu’elle s’occupe de moi… elle est comme mon enfant, mais avec de la fourrure. » En voilà assez dit.
La Légion royale canadienne demande une action tangible — pas dans deux ans, cinq ans, dix ans ou après d’innombrables nouveaux rapports. Avec de la volonté et un effort collectif concerté, y compris de la part de la Légion, cela pourrait se produire assez rapidement. Faisons ce qu’il faut.
La Légion royale canadienne demande une action tangible — pas dans deux ans, cinq ans, dix ans ou après d’innombrables nouveaux rapports. Avec de la volonté et un effort collectif concerté, y compris de la part de la Légion, cela pourrait se produire assez rapidement. Passons à l’action.
À propos de La Légion royale canadienne
Créée en 1925, la Légion est le plus grand organisme de soutien aux vétérans et de services communautaires qui soit au Canada. Opérant dans un but non lucratif et d’une portée pancanadienne, la Légion compte aussi des filiales aux États-Unis et en Europe. La force de la Légion lui est transmise par ses plus de 260 000 membres, dont plusieurs consacrent bénévolement beaucoup de temps à leur filiale.
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