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La Légion et le Mois de l’histoire autochtone : passé, présent et futur

juin 30, 2022
La Légion royale canadienne souligne le Mois national de l'histoire autochtone en partageant les façons par lesquelles son organisation s’imprègne aujourd’hui des traditions autochtones et comment ces traditions façonnent l'avenir, et en rappelant les incidences d’une loi historique sur la vie des camarades autochtones et ses répercussions sur la Légion.

National Remembrance Day Ceremony 
Les décisions du passé évoluent et laissent entrevoir des jours meilleurs

OTTAWA (Ont.) 30 juin 2022 – La Légion royale canadienne souligne le Mois national de l'histoire autochtone en partageant les façons par lesquelles son organisation s’imprègne aujourd’hui des traditions autochtones et comment ces traditions façonnent l'avenir, et en rappelant les incidences d’une loi historique sur la vie des camarades autochtones et ses répercussions sur la Légion.

Une histoire incomprise resurgit de temps à autre sur la façon dont les filiales de la Légion au Canada interdisaient autrefois l’accès des membres des communautés autochtones dans leurs locaux. Tout cela est vrai et s’explique en raison du cadre juridique qui existait à l'époque. En effet, une première version de la « Loi sur les Indiens » du Canada imposait des restrictions aux Indiens inscrits – y compris les anciens combattants autochtones qui avaient servi durant la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, entre autres, l'interdiction de consommer de l'alcool prévue par la loi signifiait qu'ils ne pouvaient pas se rendre là où l'on servait de l'alcool, dont les filiales de la Légion.

« Ils ont servi, ils se sont sacrifiés, et ils sont morts sur un pied d'égalité, mais de retour à la maison ils ne peuvent même plus prendre une bière ensemble », de noter le Dr Scott Sheffield, spécialiste du service militaire et des anciens combattants autochtones canadiens de l'Université Fraser Valley d’Abbostford (C.-B.). « À l'étranger, ils faisaient partie ‘de la gang’... mais à leur retour, leur statut d'ancien combattant était encore subordonné à leur statut d'autochtone », tient-il à rappeler.

Le Dr Sheffield rappelle comment les filiales de la Légion ont été de fervents défenseurs de la Loi sur les Indiens et des politiques restrictives du Canada après la guerre; elles ont aussi été l'une des « principales voix » d’un mouvement national qui en appelait à une réforme d'après-guerre. « Beaucoup de voix se sont élevées rappelant que les Autochtones avaient servi leur pays, mais qu’ils n'étaient pas si bien servis que cela chez eux; et les Canadiens ont alors réalisé que nous devrions peut-être faire un meilleur travail », raconte-t-il.

L’interdiction de l’alcool aura eu comme effet de priver les anciens combattants autochtones de l’esprit de camaraderie et de l'accès à d’importants conseils sur les prestations d'après-guerre, car leurs réseaux de soutien informels étaient essentiellement coupés. Suite aux changements apportés à la loi en 1951, de souligner le Dr Sheffield, l'interdiction de consommer de l'alcool fut levée, mais ce n’est pas tout le monde qui était d'accord avec cette mesure, dont certaines communautés autochtones. Il reconnaît que même après la levée de l'interdiction, la ségrégation ressentie par certains anciens combattants autochtones a persisté et s'est ajoutée aux préjugés sociétaux qui sont revenus lorsque la solidarité du temps de guerre s'est estompée – avec, dans certains cas, des effets qui perdurent dans le temps.

« Cette histoire des plus difficile est derrière nous, quand bien même nous reconnaissons que la guérison et le changement complet au sein de la société et de l'organisation peuvent prendre beaucoup de temps et qu’il reste encore pas mal de travail à accomplir », de déclarer Bruce Julian, président de la Direction nationale de la Légion. « Je peux vous assurer que nos camarades autochtones et leurs coutumes font aujourd'hui partie intégrante du tissu de notre organisation, et que nous cherchons constamment à faire mieux pour reconnaître leur histoire et soutenir un avenir positif. »

Par exemple, lors de son Congrès national 2021, la Légion s'est engagée à tous les niveaux à soutenir et à collaborer avec nos communautés des Premières nations, des Métis et des Inuits dans les domaines de la sensibilisation à la culture et au patrimoine, de la compréhension des injustices, et de la commémoration des disparus. La résolution a réaffirmé l'engagement de la Légion en faveur d'une transformation durable.

Placing Wreath

Chaque 11 novembre, à l'occasion de la cérémonie nationale du jour du Souvenir organisée par la Légion au Monument commémoratif de guerre du Canada à Ottawa, un hommage particulier est rendu aux camarades autochtones tombés au champ d'honneur et à leurs communautés – par la reconnaissance de la terre sur laquelle la cérémonie a lieu, la lecture de l'Acte du Souvenir dans une langue autochtone, et le dépôt de couronnes rendant hommage aux vétérans autochtones.

En tant que membre de la nation métisse et président de la Section spéciale BSO de la Légion, le vétéran de la GRC Trevor Jenvenne met à profit sa compréhension culturelle et ses méthodes de guérison traditionnelles, comme la Danse du Soleil et d'autres pratiques, pour aider les vétérans souffrant de traumatismes liés au stress opérationnel.

« Je pense toujours plus en fonction d’une guérison traditionnelle et je peux comprendre que cela ne fonctionne pas pour tout le monde, mais cela a fonctionné pour moi » tient-il à noter. Il souligne l'importance de consulter les médecins, mais aussi d'être attentif aux traditions et à la culture des vétérans.

Jenvenne préfère se tourner vers l'avenir plutôt que vers le passé, car il estime que l'histoire autochtone plus ou moins reluisante doit être abordée à travers le prisme d'une époque où il y avait moins de connaissances et de « lumières ». Dans le contexte de l'évolution de l'homme et de sa pensée, il constate et ajoute : « Regardez tout le chemin que nous avons parcouru. »

Malgré tout, le passé a une incidence sur le présent et les séquelles des tout débuts de la Loi sur les Indiens demeurent dans l'esprit de certains. Jenvenne raconte que certains vétérans autochtones ne se sentent toujours pas à l'aise de visiter les filiales de la Légion. « Nous devons repartir à zéro, affirme-t-il. C'est aujourd'hui le jour J… réglons cette situation dès maintenant. » Or, il croit que cela est possible grâce à la collaboration et à une écoute tout aussi intense que celle du groupe de la section spéciale BSO lorsque les membres partagent avec eux leurs récits. « La chose la plus importante est que nous puissions nous asseoir et écouter tout le monde », conclut-il.

Le Comité Opération Harmonie de la Direction nationale se concentre justement sur cela. Ses membres se penchent sur l'équité, la diversité et l'inclusion au sein de la Légion. Ils examinent de nouvelles politiques et de nouveaux programmes visant à établir et à développer les relations de la Légion avec une série de groupes traditionnellement marginalisés, dont les peuples autochtones.

« Loin d'être parfaits, nous sommes certainement ouverts à l'idée d'être mieux informés et de faire un meilleur travail de sensibilisation », avance le président du comité et Grand président de la Légion, Larry Murray. Il décrit son équipe comme étant enthousiaste et créative, et précise qu'un de leurs principaux conseillers est un membre dirigeant de l'organisme Aboriginal Veterans Autochtones. Parmi ses objectifs, le comité aimerait promouvoir de nouvelles relations entre la Légion et les communautés autochtones, et ce, tant au niveau national que local.

« Il serait bon de savoir que dans les communautés où la Légion est présente, nous entretenions une solide relation avec les communautés autochtones locales, fondée sur la confiance et le respect mutuels – nous sommes là les uns pour les autres, et ils le savent », précise M. Murray.

Dans certaines régions du pays, ces relations sont en train de se développer, alors que les communautés autochtones y sont déjà accueillies de façon constructive. À la direction provinciale de la Légion de Colombie-Britannique/Yukon, entre autres exemples, les filiales sont invitées à reconnaître les territoires autochtones où elles se situent et à inclure les dirigeants locaux dans leurs présentations du premier coquelicot et lors d'événements communautaires.

Le président de la Direction nationale, Bruce Julian, souligne la position de la Légion en ce qui concerne les relations avec toutes les cultures, y compris les cultures autochtones. « Nous avons un objectif renouvelé qui vise à ce que tout le monde soit traité avec respect, et ce, en tout temps, a-t-il résumé. Nos filiales sont destinées à être des lieux de rassemblement accueillants favorisant la camaraderie et le soutien. »

Bien qu'il ne soit pas possible de réécrire le passé, l'avenir de relations durables avec les communautés autochtones est essentiellement une page blanche. La Légion est en train de préparer le terrain pour de nouvelles et solides fondations, fondations que nos amis autochtones nous aideront à ériger.

 

À propos de La Légion royale canadienne

Créée en 1925, la Légion est le plus grand organisme de soutien aux vétérans et de services communautaires qui soit au Canada. Opérant dans un but non lucratif et d’une portée pancanadienne, la Légion compte aussi des filiales aux États-Unis et en Europe. La force de la Légion lui est transmise par ses 250 000 membres, dont plusieurs consacrent bénévolement beaucoup de temps à leur filiale.

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